samedi 11 octobre 2008

Le Clézio ou l'éclosion d'un titre

Un titre qui a pris le temps de l’incubation ; un titre que l’auteur considère comme une reconnaissance de son talent. Les écrivains, a dit J.M.G. Le Clézio au micro de David Pujadas sur la 2, sont des êtres fragiles, ils ont besoin de cette reconnaissance. Reconnaissance ? s’est récrié le journaliste, en avait-il vraiment besoin, après plusieurs dizaines d’ouvrages et des distinctions notoires ?
Mais oui, David, les grands hommes se reconnaissent par leur humilité, même hissés au faîte de la gloire. Et puis ils diffusent quelque chose d’indéfinissable, quelque chose qui vous retient ou vous appelle comme l’abeille est attirée par l’agréable senteur d’une fleur.
Ma première rencontre avec Le Clézio remonte à quelques années. Il s’agissait de Cœur brûlé, et je garde le souvenir d’une écriture poétique qui sut dévoiler les souffrances humaines, des souffrances de jeunes femmes surtout, des cœurs ayant beaucoup d’amour à donner, mais transpercés, brûlés par la méchanceté, l’ingratitude, l’indifférence de l’autre... A l’époque je n’avais pas et ne pensais même pas un jour disposer d’un espace web où rendre hommage aux auteurs qui nous font cadeau de beaux textes. Maintenant que j’ai un blog, va falloir que je me rattrape...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu as le grand plaisir d'avoir lu cet auteur avant sa distinction.

On ne manquera pas de me traiter d'opportuniste lorsque je publierai prochainement un commentaire de lecture sur Le Clézio ;o)

Il est tout de même intéressant que les bloggeurs que nous sommes sont souvent dans une forme de culte de l'immédiat. A un point où, en tentant une recherche sur Le Clézio dans la blogosphère de lecture, on ne trouve pas beaucoup de commentaire sur son oeuvre. C'est assez étonnant.

Visiblement, à Stockholm, ils semblent avoir plus de recul...

Anonyme a dit…

... intéressant de constater

Liss a dit…

Culte de l'immédiat ? Disons plutôt que l'actualité s'impose d'elle-même, on ne peut l'ignorer ; à ce moment-là le blogger devient comme un journaliste qui doit s'exprimer sur les récentes grandes news. Mais cette actualité nous aiguille aussi sur les auteurs ou les oeuvres que nous n'avons pas encore eu le plaisir de goûte ;, là c'est le lecteur tout simplement qui revoie l'ordre de ses prochaines lectures et qui le bouleverse peut-être... Je pense que tu es dans les deux cas ? Aufait, est-ce bien Gangoueus mon interlocuteur ou un autre internaute qui me fait l'honneur de ce commentaire ?

GANGOUEUS a dit…

Bonjour Liss,

J'ai effectivement oublié de signer les commentaires ci-dessus.

@+

Bassouamina a dit…

Je me souviens, étudiant, d'une dame, simple d'esprit, qui déjeuna à ma table au resto U. "Je m'appelle Michèle. Et toi ?" - Je lui dis mon prénom. "Ca alors, le hasard n'existe pas. Je suis amoureuse d'un écrivain qui porte ton prénom." - Ah oui ? " Il habite au port de Nice" - Qu'a-t-il écrit ? "Chercheur d'or ??" - Le titre ne me disait rien. L'auteur non plus. Je découvrai ce nom : Jean-Marie Gustave Le Clézio. J'ai essayé de lire. Ca ne me captivait pas. Michèle, avait le flair. Elle avait compris avant tout le monde que Le Clézio était une pépite d'or. L'intuition féminine, à n'en point douter, est une science exacte.

Liss a dit…

bonjour cher Bassouamina,
très honorée de ta visite.
Elle est très drôle ton histoire ! Mais dis-moi, j'espère que tu n'en es pas resté à cette première lecture rebutante pour toi, et que tu as poursuivi ta quête dans les oeuvres de Le Clézio, jusqu'à trouver "l'or"...