mercredi 29 février 2012

Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut, de Yahia Belaskri

Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut est le deuxième roman de Yahia Belaskri, après Le Bus dans la ville, que j'avais lu avec plaisir, mais Si tu cherches la pluie... est d'une tout autre facture, je veux dire qu'il entraîne le lecteur vers des hauteurs plus vertigineuses, il vous étreint d'une manière plus saisissante, vous imprime dans l'âme les blessures des personnages qui, malheureusement, ne sont pas des cas particuliers, des cas uniques, au contraire, ils disent la souffrance quotidienne de milliers d'êtres, dans ces pays où l'espoir est une chimère. Souffrance donc qui constitue l'ordinaire de beaucoup d'individus, mais racontée d'une manière extraordinairement poignante. On retrouve dans ce roman la thématique qui tapisse Le bus dans la ville : le dégoût inspiré par une ville qui asphyxie les talents, qui désespère sa jeunesse, qui la conduit délibérément au bord du gouffre : que faire ? Comment s'en sortir ?  



Au début pourtant Déhia, personnage central du roman, reste courageusement positive, face à cette ville, "sa" ville, qui se défigure, devient méconnaissable :

"Même sous la pluie ou le déluge, elle l'aimait, exubérante, indisciplinée, une ville à flanc de colline qui s'échoue dans la mer. [...] Une ville de soleil, aujourd'hui aveuglée par les trombes d'eau qui viennent d'en haut, du ciel furieux et déchaîné." (page 12)

Difficile, au début du roman, de ne pas entendre en écho le poème "Il pleure dans mon coeur" de Paul Verlaine, dont le premier quatrain est connu de tous :

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

En effet, une pluie abondante se répand sur la ville et charrie avec elle la désolation : "Il pleut. Sur la ville et ses habitants, sur les maisons et les voitures. Il pleut partout, même dans le coeur des hommes." (page 20) Comme dans les textes sacrés, ce déluge a tout l'air d'être l'expression de la colère, sinon la tristesse du ciel : c'est "comme si le ciel blessé pleurait" (page 36). Pourquoi donc pleure-t-il ?

C'est que la méchanceté de l'homme est à son comble dans cette ville qui n'est pas nommée, mais qui est clairement musulmane, maghrébine. Pendant que s'abat cette pluie diluvienne, sous un toit se célèbre l'amour, sous un autre s'invite la mort. Non, elle ne s'invite pas, elle est convoquée par ceux-là mêmes qui devaient être les plus aimants. En l'espace d'une nuit, la vie de Déhia bascule. Elle est jeune, elle est belle, elle est professeur à l'Université, elle aime et est aimée, elle tient bon sur la corde malmenée de ses principes, mais en une nuit, tout chavire.

Tous ceux qui ont des principes dans ce pays, ceux qui s'accrochent à l'honnêteté, qui voient le mérite comme une bouée de sauvetage sont condamnés. Condamnés à la mort, physique ou morale, condamnés à l'exil. Il n'y a que deux voies possibles dans cette ville où l'on s'enlise rapidement "qui dans la corruption, qui dans la médiocrité" (page 38).

Comme Déhia, Adel, son mari, cadre dans une entreprise, avait tenté de faire vivre ses convictions, en vain. Tous deux, chacun de son côté, dut obéir à cette injonction d'un père désabusé : "Partez ! Partez ! Quittez ce pays ! Il ne vous mérite pas. Il n'a pas de place pour vous." (page 37) Déhia, Adel se retrouvent de l'autre côté de la mer, en Occident. C'est là qu'ils prennent un nouveau départ. C'est là qu'ils reconstruisent une vie à peu près normale, s'offrant des vacances dans un lieu touristique qu'on identifie aisément comme étant l'Italie, pays des "amphithéâtres et des temples" (page 7), "botte de terre qui se jette dans la mer" (page 121) etc. Mais là aussi va les rattraper le passé.

Badil, lui, le frère d'Adel, ne demandait qu'à être. Ni qualification ni rien, il ne prétendait qu'à un coin où dormir, à avoir chaque jour quelque chose dans le ventre, mais la vie le pousse dans un tunnel effroyable. Son itinéraire fait penser, au début, aux héros de Victor Hugo, Jean Valjean ou Claude Gueux, que la misère conduit en prison. Quel homme peut sourire à la vie, au sortir de là ? Badil y connaît le calvaire, pourtant, il s'accroche à la vie, à l'espoir d'une renaissance.  Mais la vie s'acharne sur lui avec application. Pour lui aussi, sa ville devient une "ville maudite", "ville de malheur" (page 107)

D'autres destins sont présentés dans le roman. Furtivement, mais suffisamment pour laisser entrevoir l'ampleur de leur misère, la violence qui les a marqués au fer rouge. Mais ces personnages sont forts de leur volonté de s'en sortir, ils tentent de se soustraire au poids de la fatalité qui menace de les écraser, même si, comme dans les tragédies grecques, l'issue ne peut être que fatale.

Les mots qui me viennent à l'esprit pour terminer ce billet sont ceux de Sony Labou Tansi, tirés de son roman La vie et demie :

"La solitude. La solitude. La plus grande réalité de l’homme c’est la solitude. [...] Tu es seul en toi. Tu viens seul, tu bouges seul, tu iras seul."

Cette réalité-là crève les yeux du lecteur dans Si tu cherches la pluie..., elle décrit parfaitement la vie de Badil en particulier, lui qui était pourtant issu d'une famille nombreuse.

On referme le roman bouleversé. 

Lire aussi les critiques de Gangoueus et Alain Mabanckou.

Yahia Belaskri, Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut, Editions Vents d'ailleurs, 2010, 128 pages.

Le roman a reçu le Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs 2011.

dimanche 26 février 2012

L'étrange rêve d'une femme inachevée, de Libar M. Fofana

Libar M. Fofana, je m'étais promis de le découvrir en lisant notamment Le diable dévot, dont Raphaël et Hervé, amis blogueurs, avaient fait une présentation intrigante. Apprenant qu'il venait tout juste de publier un autre roman, L'Etrange rêve d'une femme inachevée, c'est sur celui-ci que j'ai sauté, quitte à remonter le courant de ses publications ensuite.


L'Etrange rêve d'une femme inachevée, titre non moins intrigant ; dédicaces qui auguraient une écriture délicieuse... Je me suis plongée avec avidité dans ce roman. Nous sommes à Kökouradji, un village de Guinée (Conakry), dans les années soixante. La population y est largement analphabète, ainsi, lorsque naissent dans ce village des siamois, et des siamois d'une curieuse nature, puisque l'un semble greffé au corps de l'autre par l'abdomen, la stupéfaction, la terreur et la supersitition mêlées provoquent instantanément un sentiment de rejet. Ces enfants sont considérés comme des "monstres", en premier par le père qui n'a pas même de peine pour sa femme, morte en couches dans des conditions aussi difficiles : "Une femme qui était capable d'engendrer de pareils monstres ne méritait ni sa compassion ni son pardon" (page 17).  Incapable de faire face à ce qu'il considère comme une tragédie, lui qui "avait mis ses espérances de pauvre en la naissance d'un fils, comme le semeur porte les siennes en sa première moisson" (page 16), il s'enfuit, laissant à son frère, Biro, le soin de prendre une décision.

Pour ce dernier, la solution est claire : leur ôter la vie, mais certains s'interposent : ces enfants sont-ils vraiment une "oeuvre du diable" ? Ne peuvent-ils être considérés comme un miracle de Dieu, même si c'est un miracle "inachevé" ? L'un des enfants est formellement une fille, elle sera nommée Hawa, quant à l'autre, qui semble sortir de l'abdomen de sa soeur, son sexe est indéterminé, l'oncle hésitera à lui donner un nom. On prendra l'habitude de l'appeler Toumbou, ce qui veut dire "asticot". Elle se révèlera être une fille, comme le perçut la vieille Saran, la veuve sans enfant à qui elles seront finalement confiées, et qui les élèvera avec amour, bénissant le ciel de ce cadeau, elle dont l'utérus était resté infécond, en effet "le bonheur d'une mère n'est pas plus dans l'acte de donner la vie que dans celui d'élever et d'aimer un enfant." (page 22)

Le lecteur voit donc se dérouler sous ses yeux la vie de ces deux soeurs siamoises, partageant leurs humiliations, leurs interrogations, leurs émois, leurs rêves, au fil des âges. Mais peut-on rêver d'avoir un destin à soi lorsqu'on partage le même corps ? Les deux soeurs sont pourtant, indubitablement, deux individus différents, chacune avec son caractère, ses aspirations propres, forgées sans doute par leur situation physique : de ce point de vue, Toumbou est dépendante de sa soeur, n'ayant en fait que la moitié supérieure d'un corps féminin, encore que celui-ci peine à se développer, tout chez elle reste à l'état embryonnaire, comme ses deux bras qui ressemblent davantage à des moignons. Sa soeur, elle, a le monopole des déplacements puisque c'est elle qui porte les jambes. Hawa est en outre très belle de figure si bien qu'elle suscite bien plus la sympathie des gens qui voient Toumbou comme un parasite se nourrissant de la vie de sa soeur. Les frustrations de Toumbou se transforment en sarcasmes, même vis-à-vis de sa soeur qui demeure pourtant très maternelle avec elle. Toumbou mise sur les capacités de son esprit qui se développe de manière exceptionnelle à défaut d'avoir un corps entier ; elle rêve d'une carrière politique, tandis que Hawa (surtout lorsque survient l'adolescence) aspire à être une jeune fille comme les autres, capable de connaître l'amour. L'une est féroce, l'autre douce, chacune cherchant le meilleur moyen de se réaliser, d'être, d'exister :

Cette quête d'identité était en réalité une quête de place. Quelle place ai-je dans ce monde ? Les places, elles le voyaient, étaient attribuées par les autres, les gens en place, selon des critères esthétiques, morales, de nom ou de fortune dont elles ne pouvaient se prévaloir. Se sentant rejetées, elles se rapprochèrent l'une de l'autre. [...] Or un lien protecteur se transforme souvent en chaîne. Ce besoin vital qu'elles avaient l'une de l'autre s'avéra à la longue une souffrance. (pages 30-31)

Le destin de ces soeurs siamoises est très émouvant, leur quête reflète celle que chacun de nous porte en soi : nous nourrissons tous des ambitions, nous avons tous des rêves que nous parvenons plus ou moins à réaliser, mais nous avons, plus que tout, besoin d'être reconnus, d'être considérés par ceux qui nous entourent. Or la société prend un malin plaisir à nier l'existence de certains, lorsque ceux-ci ne correspondent pas à l'idée qu'elle se fait de ce qu'est un homme, de ce que c'est que la "valeur" d'un homme. La Valeur avec un grand "V", celle capable de nous racheter, de nous donner accès à la dignité humaine, ne serait-ce pas, finalement l'amour ? Cet amour capable de nous métamorphoser ou plutôt de révéler notre vraie nature aux autres.
Le roman se termine par une renaissance. Le "miracle inachevé" s'accomplit à la fin,  laissant le lecteur méditer sur les caprices du destin ou sur les voies impénétrables de Dieu, c'est selon. Le texte est bien écrit, il est poignant sans être dénué d'humour. Très belle découverte !

Libar M. Fofana, L'étrange rêve d'une femme inachevée, Editions Gallimard, collection Continents noirs, 2012, 200 pages. 

mercredi 15 février 2012

Une enfant de Poto-Poto, d'Henri Lopes

Poto-Poto. C'est le nom que porte le troisième arrondissement de Brazzaville. Y a-t-il un quartier aussi bien nommé que celui-là pour dire le peuple ? En effet il ne figurerait pas parmi les "beaux quartiers" de la capitale congolaise, ce n'est pas le fief des "bourgeois", au contraire, c'est là que l'on peut prendre le pouls du peuple. En kikongo ou en kituba, deux langues congolaises, "poto-poto" signifie "boue", mais pas dans le sens péjoratif, ce terme désigne simplement la "terre", et on trouve à Poto-Poto toutes sortes de gens, ça grouille de vie. Ainsi Poto-Poto rime bien avec "peuple", "populaire" ; on peut alors comprendre que cet arrondissement soit la cible des hommes politiques doublés d'hommes de lettres, qui souhaitent sans doute par là dire leur proximité avec le peuple et par la même occasion prendre leurs distances avec les détenteurs du pouvoir, qui ignorent ou plutôt ferment les yeux sur le quotidien des citoyens, se contentent de leurs privilèges et ne font rien pour soulager les populations qu'ils gouvernent. Henri Lopes, romancier qui a été plusieurs fois ministre avant de devenir ambassadeur du Congo en France, charge qui est toujours la sienne à ce jour, vient de publier Une enfant de Poto-Poto, aux Editions Gallimard. Un autre homme de lettres, Aimé Bedel Eyengué, que nous avons déjà présenté ici, se propose de devenir une figure de Poto-Poto, en présentant sa candidature en qualité de député. Poto-Poto a aussi été magnifié par Tchicaya U Tam'si, poète et romancier congolais, et aussi par le chanteur Pamelo Mounka. Bref, Poto-Poto inspire les artistes congolais.




Une enfant de Poto-Poto est le récit de Kimia, depuis les festivités du "Dipanda", l'indépendance, le 15 août 1960, jusqu'à l'intrusion des téléphones portables dans la vie quotidienne. On pourrait donc dire que ce sont plus de quatre décennies que ce roman couvre, une bonne tranche de l'histoire politique du Congo et de l'évolution de la société congolaise qui est proposée au lecteur en même temps que la narratrice retrace son itinéraire, ses études aux côtés de Pélagie, leur fascination à toutes deux pour l'un de leurs professeurs, M. Franceschini, arrivé de France, qui leur parle de littérature d'une manière unique et qui, tout blanc qu'il est, possède une connaissance profonde de l'âme africaine avec laquelle il semble ne faire qu'un ; le récit de Kimia se poursuit avec l'obtention d'une bourse pour les Etats-Unis tandis que Pélagie en obtient une pour la France, sa carrière comme romancière, leurs mariages respectifs, le retour permanent au pays natal...

Il ne faut pas s'étonner de la présence dominante du Congo dans ce roman (et dans d'autres de l'auteur), malgré les multiples pérégrinations de l'héroïne, qui est le porte-parole de l'auteur : "Je vis à l'étranger, mais la substance de mes romans est une pâte extraite de la terre africaine", déclare-t-elle, page 212.  Cette présence s'exprime aussi à travers la langue romanesque, soucieuse de traduire la congolité des personnages aussi bien que celle de l'auteur, qui a ainsi construit sa "marque" de fabrique. Il n'y a qu'à relire par exemple le Pleurer-Rire, pour en être édifié. Kimia explique bien l'importance du Français congolais dans toute toute l'oeuvre romanesque d'Henri Lopes :
"[...] Il s'agit, ma chère, de congoliser le roman. [...] Un roman en langue avec des mots français. Pas des mots de France." (Une enfant de Poto-Poto, page 75)

Dans ce roman, on retrouve les thèmes chers à Lopes : la politique, le métissage, l'amour, amour multiple ou double vie en particulier, mais il est surtout, à mon sens, une belle conversation, bien que muette, entre le lecteur et l'auteur, qui en dit plus long sur ce dernier que si on l'entendait discourir au cours d'un débat, à un salon du livre ou sur un plateau télé. Ouvrir un livre est la meilleure manière d'apprendre à connaître un auteur, à se familiariser avec son univers, c'est pourquoi l'héroïne répugne à se prêter au jeu des conférences, tables ronde et autres rencontres organisées avec le public, à l'animation d'atelier d'écriture, comme si l'écrivain pouvait devenir un professeur apte à transmettre son art.

"Je ne crois pas au bien-fondé de ces rencontres. Elles aident peu à la vente des livres et sont une perte de temps pour les auteurs. Je n'y rencontre jamais les écrivains que j'admire. Aujourd'hui, c'est par les médias que l'on touche les lecteurs. C'est à notre personnage qu'on s'intéresse, pas à notre travail.
Le programme prévoyait l'animation d'ateliers d'écriture. Un exercice vain. L'écrivain est un artisan. Son métier s'apprend, mais pas dans une classe. Il n'est ni un cordon bleu ni un féticheur possédant des recettes et des pouvoirs secrets à transmettre. C'est en lisant qu'on apprend à écrire.
[...]
Pas d'atelier d'écriture ni de conférence ex cathedra. Je lirai mes textes. C'est l'unique introduction à tout débat fructueux. La meilleure.
Paresse ? Fantaisie ? Un peu des deux. Avant tout une intime conviction. La préparation de conférences disperse, mord sur le temps réservé à l'écriture, n'est pas dans la nature de l'artiste. Toute ma philosophie s'exprime dans mes romans. Mes gloses ne peuvent éveiller l'écho que mes romans font résonner en vous."  (page 204)

Après mon étude intitulée L'Expression du métissage dans la Littérature africaine, où j'essaie de voir comment les auteurs africains procèdent pour que le Français, qui est leur langue d'écriture, ne laisse pas de traduire leur moi africain, j'étais curieuse de savoir si Henri Lopes continuait la trajectoire tracée dans ses précédents romans, en particulier dans Le Lys et le Flamboyant, qui est l'une des oeuvres principales étudiées dans ce livre. Dans Une enfant de Poto-Poto, il continue à faire un abondant usage de l'italique pour signaler les expressions ou tournures propres au Français du Congo, et à la traduction ou l'explication immédiate, juste après les expressions "en langue", pour éviter les notes de bas de pages, plutôt rébarbatives pour le lecteur, surtout lorsqu'elles sont nombreuses. Pour exemple, l'incipit du roman : "Certains nous appelaient les enfants dipanda, un mot forgé pour traduire indépendance en langue."

Un peu plus loin : "A côté de nous, un rythme saccadé : les Babembés. Ils trépignent et sautillent à la manière des enfants jouant au dzango, notre marelle."

Pour les expressions locales, un exemple, page 58 : "Un quadragénaire d'aujourd'hui n'est pas un quadragénaire du temps de nos parents. Et puis, vraiment Kimia, toi-là vraiment, , je ne pensais pas que tu avais l'esprit si mal tourné que ça. Or que tu es pour toi vicieuse !"

La première partie du roman, avec ses deux personnages féminins, amies inséparables, qui sexpriment en francongolais, échangeant notamment sur leurs aventures amoureuses, m'a fait penser au roman La Brève histoire de ma mère, de Dibakana Mankéssi ; et le filet de musique congolaise, qui parcourt le roman de bout en bout, notamment à travers l'évocation de ses "tubes" m'a rappelé le dernier roman de Dongala, Photo de groupe au bord du fleuve
Vous l'aurez compris, si vous voulez découvrir des romans bien congolais, et tout récents, je vous conseille ces trois titres : Une enfant de Poto-Poto, Photo de groupe au bord du fleuve et La brève histoire de ma mère.


Henri Lopes, Une enfant de Poto-Poto, Gallimard, collection Continents noirs, 272 pages, 17.50 €.

Henri Lopes, s'exprimant sur Une enfant de Poto-Poto, sur RFI, émission bien assaisonnée de ces morceaux de l'époque des indépendances.