vendredi 11 juin 2010

La Prochaine fois le feu, de James Baldwin

Voici un livre qui vous fait l'effet d'une gifle. Si vous êtes du genre à ne pas regarder la vérité en face, il vous met les points sur les "i" ; si vous êtes du genre à vous endormir sur vos convictions, il vous réveille de votre sommeil ; si vous avez courbé l'échine devant le joug du destin ou devant un avenir qui vous semble inexorablement compromis, il vous force à relever la tête ; si vous êtes plutôt sceptique et avez tendance à douter de la bonne foi de l'homme, ce petit livre vous fait entendre d'une manière fracassante le cri sincère et poignant d'un homme qui croit, malgré toutes les preuves du contraire, que l'amour peut être le lien qui régit les rapports entre les hommes, entre les hommes de différentes races en particulier, en lieu et place de ce que nous voyons aujourd'hui : la haine, sinon le mépris.

Si toutefois vous ne vous sentez pas concerné par tout ce que je viens d'énumérer, vous serez du moins giflé... je voulais dire frappé par la beauté de ce texte d'un Baldwin qui va chercher ses mots dans les abysses du langage, là où, comme un trésor, il conserve toute sa substance, toute sa saveur.

L'auteur noir américain s'attaque dans ce livre au "problème des rapports entre races" (p. 58) aux Etats Unis, un problème qui concerne l'humanité toute entière, car il n'est pas un pays où on ne trouve pas des hommes de différentes races ou qui n'accueille pas une diversité de populations. Quel que soit le pays où on se trouve, il est effrayant de voir "l'inimaginable cruauté que les hommes manifestent à l'égard les uns des autres" (p. 48) Et la cruauté gratuite qu'a subie (que subit) le Noir aux Etats-Unis dépasse encore plus l'entendement.

En lisant Baldwin, je revoyais des scènes de Black Boy de Richard Wright, que j'ai eu soudain envie de relire. La nature ne se sera jamais montrée autant cruelle que le sont les hommes envers d'autres hommes. Et le silence du monde tout autour, pour ne pas dire ses applaudissements au spectacle de cette cruauté est plus assourdissant encore. C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner de la virulence avec laquelle Baldwin s'adresse à l'humanité, qu'il appelle à prendre garde contre un avenir encore plus sombre qu'il ne l'est si nous ne prenons pas le parti de nous aimer les uns les autres, au lieu de nous haïr. Je trouve légitime le "ton menaçant" et la "satire mordante" évoqués en 4e de couverture.

S'agit-il vraiment de menace ? James Baldwin ne fait que prédire ce qui arrivera inéluctablement si certains hommes continuent à se croire supérieurs aux autres, si certains croient que le pouvoir suprême leur appartient. Bien sûr que la prochaine fois, ce sera le feu. Après avoir détruit la terre par le déluge, Dieu promit à Noé de ne plus détruire l'humanité par l'eau, et l'arc-en-ciel qu'on aperçoit parfois après une pluie est là pour rappeler cette promesse de Dieu. Mais est-il besoin d'une quelconque intervention divine dans les affaires des hommes ? Ceux-ci se chargent eux-mêmes de s'exterminer les uns les autres. Comment expliquer les génocides ? (et il y en a eu un certain nombre, tous continents confondus) ; comment expliquer le 11 septembre ? Au vu de tous ces faits, Baldwin apparaît comme un visionnaire, un prophète.

C'est la menace de destruction universelle suspendue au-dessus de nos têtes à tous qui change radicalement et à jamais la nature même de la réalité et pose avec une terrible acuité le véritable sens de l'histoire de l'humanité. Nous autres êtres humains avons maintenant le pouvoir de nous exterminer. C'est là, semble-t-il, tout ce que nous sommes parvenus à accomplir. Nous avons parcouru cette route et sommes arrivés en ce lieu au nom de Dieu. (p. 81)

Peut-on prétendre être chrétien ou tout simplement croyant, peut-on se croire "supérieur", et dans le même temps confiner son prochain dans une condition bien en dessous de celle où se trouvent les animaux ?

Toute prétention à une supériorité quelconque, sauf dans le domaine technologique, qu'ont pu entretenir les nations chrétiennes, a, en ce qui me concerne, été réduite à néant par l'existence même du IIIe Reich. Les Blancs furent et sont encore stupéfaits par l'holocauste dont l'Allemagne fut le théâtre. Ils ne savaient pas qu'ils étaient capables de choses pareilles. Mais je doute fort que les Noirs en aient été surpris ; au moins au même degré. Quant à moi, le sort des juifs et l'indifférence du monde à leur égard m'avaient rempli de frayeur. Je ne pouvais m'empêcher, pendant ces pénibles années, de penser que cette indifférence des hommes, au sujet de laquelle j'avais déjà tant appris, était ce à quoi je pouvais m'attendre le jour où les Etats-Unis décideraient d'assassiner leurs nègres systématiquement au lieu de petit à petit et à l'aveuglette. (p. 77)

Je parlais de Richard Wright tout à l'heure, c'est que je relève plusieurs point communs entre les deux auteurs, notamment une ferme volonté de ne pas "subir" comme ont subi leurs pères, de ne pas accepter l'ordre des choses tel qu'il se présentait, parce que cet ordre ne leur paraissait pas juste : "J'étais froidement résolu [...] à ne jamais accepter le ghetto mais à mourir et à aller en enfer avant que de laisser un Blanc me cracher dessus, avant d'accepter ma "place" dans cette république. Je n'avais aucunement l'intention de laisser les habitants de race blanche de cette nation me dire qui j'étais, m'entraver ainsi et se débarrasser de moi ainsi."(p. 44)

Un livre à lire absolument.

James Baldwin, La prochaine fois, le feu, Gallimard, colection Folio, 140 pages. 1963 pour la traduction française. Titre original : The fire next time, 1962 et 1963.

21 commentaires:

K.A a dit…

Déja lu, et comme on dit au Togo, "déjà frappé".

Liss a dit…

Le contraire m'aurait étonné, K.A. Belle frappe. Et je vois que tu as aussi frappé fort, en ce qui concerne le foot et la coupe du monde. Beau projet, ce recueil de nouvelles.

St-Ralph a dit…

Par ton introduction, tu ratisses large le champ de ceux qui peuvent se sentir concernés par la lecture de ce livre. Tu gifles fort ! (Rire !)

Vois-tu, je suis très sensible au ton de ton billet parce que je viens de terminer la lecture d'un roman dont l'auteur est noir américain et je suis aussi séduit que toi par celui-ci. Je n'ai rien lu de Richard Wright ni de James Baldwin ; mais assurément, après avoir lu Toni Morison et celui dont je ne te découvre pas le nom (énigmatique, je suis !), je suis convaincu que les écrivains noirs américains sont géniaux pour parler de la dureté de la vie. Bientôt, tu sauras de quel auteur et de quel roman je parle. Quant au roman de James Baldwin, tu m'as convaincu avec ta percutante introduction.

Liss a dit…

Oh le tortionnaire !!! Si moi je gifle, toi tu bousilles à l'arme lourde appelée Suspense ! Je vais jouer aux devinettes en attendant ton papier (magne-toi !).

" Les écrivains noirs américains sont géniaux pour parler de la dureté de la vie", je suis d'accord avec toi à 200 %. Baldwin, Morrison, Wright... Que des références ! leur réputation est à la hauteur de leurs écrits.

Bon, ne serait-ce pas Himes le mystérieux auteur ?

St-Ralph a dit…

Tiens, encore un que je ne connais pas ! Je pourrais te donner un indice, mais il te mènerait droit au but. Alors que c'est plus plaisant de voir l'autre tâtonner, se fourvoyer, revenir sur ses pas... (Mort de rire !) En tout cas, c'est un livre volumineux ! plus de 600 pages. J'espère que cet élément n'est pas suffisant pour être un indice.

Bon courage pour les dernières semaines qui nous restent à passer avec les petits. Lire et écrire jusqu'à satiété, quelle plénitude en perspective !

africain a dit…

"La nature ne se sera jamais montrée autant cruelle que le sont les hommes envers d'autres hommes. Et le silence du monde tout autour, pour ne pas dire ses applaudissements au spectacle de cette cruauté est plus assourdissant encore."

La bande de Gaza nous rappelle ça au quotidien.

Letsaa La Kosso a dit…

Merci Liss d'avoir rafraîchi la mémoire qui s'encroûte! Ces deux livres là sont des classiques qui font revivre le "long chemin parcouru" surtout en voyant un Obama aujourd'hui occuper cette position là! Mais tout n'est pas fini, le but n'est pas encore atteint!
Merci encore!

Liss a dit…

@ St-Ralph,

je ne suis pas près de trouver avec cet indice-là !

"Lire et écrire à satiété", ce pourrait être ça, en effet, les vacances, je te l'accorde, mais en ce qui me concerne, je ne lis jamais autant que lorsque je travaille, car le temps passé dans les transports devient finalement un temps précieux. A la maison, je manque toujours de temps, sauf le soir après avoir envoyé les enfants vite fait bien fait au lit, mais alors, c'est mon compagon qui fait la tête, qui me reproche d'être "mariée" avec l'ordinateur... les heures de lecture et d'écriture vont être pour moi des heures volées. Toi tu seras plus heureux que moi, il me semble.

@ l'africain,

C'est vrai que l'actualité internationale nous donne chaque jour des exemples de la cruauté de l'homme.

@ Ignaa Letsaa,

Tu as tout à fait raison, on repense forcément à Obama, on mesure mieux, en effet, le chemin parcouru. J'ai lu dans le livre qu'un homme d'état américain (un Kennedy je pense) avait espéré voir un jour un Noir à la tête du pays, et Baldwin n'y croyait pas. Il a dû sourire dans sa tombe, le jour de l'élection d'Obama, et se dire que le vent du changement était en train de souffler dans son pays. Il y a encore beaucoup à faire, mais on avance petit à petit.

kinzy a dit…

Hello Liss
je dis merci à tous ces talentueux auteurs de la littérature américaine
qui nous inspire encore.
Merci à toi Liss de leur rendre hommage.
Bô lundi sè mwen

GANGOUEUS a dit…

Sacrée critique, chère Liss! Chapeau bas!

Un livre fort. Un uppercut. La gifle c'est trop doux, frangine.

Concernant St-Ralph, je pense à Ralph Waldo Ellison : Homme invisible, pour qui chantes-tu?

Ai-je trouvé?

AnnDeKerbu a dit…

J'ai aussi beaucoup apprécié ce livre! Personnellement, je n'y ai pas trop vu "le ton menaçant" mais j'ai ressenti beaucoup de désespoir chez l'auteur et puis vers la fin un peu plus de sérénité.
Vous commentiez récemment le dernier livre d'Abd Al Malik qui a suivi finalement un peu les mêmes étapes que Baldwin dans son parcours avec dans un premier temps la révolte et la haine, la recherche de la paix de l'âme dans la religion, la spiritualité et finalement l'espoir et la foi en l'homme.

Liss a dit…

@ Kinzy,

je me dis de plus en plus que je dois multiplier ma découverte de la littérature américaine car elle est enrichissante.
Bô ma soeur.

@ Gangoueus,

la gifle est peut-être trop douce, en effet. Voyons donc James Baldwin en Mohamed Ali donnant des coups mortels à la haine, mais la haine est une dure à cuire, elle ressuscite chaque fois. A nous de ne pas lui donner plus de vigueur en niant son existence comme ont fait tous ceux qui croyaient que Baldwin exagérait la souffrance des Noirs, ceux-là il les met K.O. par ses uppercuts.
J'espère que ton problème de connexion est réglé, je sais combien c'est enrageant.

@ Anne,

Ils ont font tout un plat du "ton menaçant" alors que l'auteur ne fait que parler de la réalité des choses.
Par contre je trouve intéressante votre comparaison avec Abd al Malik, au fond c'est le même sujet mais adapté au XXIe siècle ; et dans les deux ouvrages la dimension religieuse est importante, sauf que l'un y a trouvé l'idéal de Vérité recherché, tandis que l'autre pas. Chez Baldwin, pour qui la religion a surtout été un moyen d'échapper à la rue et au banditisme, la religion montre sa face hypocrite et il n'en sort pas affermi ni regaillardi. Je n'en ai pas parlé dans mon papier alors que je le voulais bien. Vous me donnez l'occasion d'ajouter cette citation, page 71 :

"Si l'idée de Dieu est la moins du monde fondée et utile, ce ne peut être que pour nous grandir, nous libérer, nous rendre plus capables d'amour. Si Dieu ne peut accomplir cela, il est temps que nous en finissions avec lui."

africain a dit…

@ Liss
(@ l'africain, C'est vrai que l'actualité internationale nous donne chaque jour des exemples de la cruauté de l'homme.)

C'est pourquoi je m'évade de temps en temps en poésie. Des morceaux pour toi:

(…)
Je t’aime quand tu te lèves le matin
Ou à l’aube
Je t’aime quand tu peignes tes cheveux
Je t’aime quand tu choisies ta robe
Qu’elle soit de lin ou de satin
Puisque c’est toi qui la veux
Je t’aime quand tu mets ton foulard
Je t’aime quand tu fais ta prière
Je t’aime quand tu dis au revoir
A ta mère et à ton père
Je t’aime quand tu descends l’escalier
Je t’aime quand tu marches comme un écolier
Je t’aime quand tu évites les regards
Des hommes aux yeux de renard
Je t’aime quand tu souris
Chaque fois que tu vois
Une fleur fleurie
Ou un joli chat sur un toit
Je t’aime quand tu fais ce que tu fais
Au bureau, à l’école ou à la mosquée
Et quand tu reviens le soir
Et que tu éteins la lumière
Et que tu ne vois plus que le noir
Je te rappelle que la lumière
Est dans ton cœur
Une fleur comme toi ne meure jamais
Une fleur comme toi doit être aimée
Et moi, je t’aime
Même si je ne te vois pas
Je t’aime même si un jour
Un autre homme que moi
Viendra t’offrir plein d’amour
Et tu te foutras de moi !

***

Pas à pas, je marche vers toi.
Pas à pas, tu t’éloignes de moi.
Pas à pas, nous avançons, toi et moi,
Comme deux lignes parallèles,
Comme Lady Liberty et la Tour Eiffel,
Comme la terre et le ciel.

***

Oui, je t’aime; je te l’ai dit et répété.
Mais je peux pas dire que je t’adors,
Car ça c’est trop fort:
Tu ne le mérites pas.
Ton beau sourie d’antan
Me rappelait le bonheur de Cléopatre
Mais -hélas- ton soupir constant
Me rappelle le malheur rampant
De Jean-Paul Sartre.

P.S. J’avoue que ma poésie est moins bonne que ma prose (roman).

St-Ralph a dit…

Avant toi, dans un entretien chez Obambé ou chez "Le Pangolin", Gangouéus avait mentionné le manque de temps de lecture à domicile. Je sais que ceux qui vivent à Paris ou sa région perdent un temps précieux dans les transports. Je comprends donc votre souci de consacrer ce temps à la lecture. J'espère que tu es souvent bien installée pour ce plaisir.

Tu avais posé une bonne question dans ton commentaire sur le livre "Journal d'un négrier au 18è siècle". Olivier Merle a retenu un détail important sur l'identité de l'auteur. Je pense que cette partie de son commentaire pourrait t'intéresser.

Enfin, je te dévoile le titre du roman américain que je disais fort intéressant. Il s'agit de "L'homme invisible" de Ralph Ellison. Peut-être l'as-tu lu ? Sinon, il te plaira.

Liss a dit…

@ l'africain,

comment s'est effectué le transfert de Mohamed Ali à l'Africain ? Les lecteurs risquent de s'y perdrent !
C'est une belle chanson que cette poésie. Tu dis :
"Une fleur comme toi ne meure jamais", Ce qui ne meurt jamais, c'est l'amour que tu chantes et la poésie. Et elle fleurit de toutes ses couleurs sur ton blog. Merci de ce rafraîchissement.


@ St-Ralph,

Gangoueus mérite un trophée, il a un nez de chacal. C'est donc Ralph Ellison le futur auteur à me faire connaître le bonheur de la lecture ? Je l'inscris tout de suite au nombre de mes prochaines lectures.
En attendant, je plane. Avec Romain Gary. Oui, il m'a fait monter dans son avion (il fut aviateur comme St-Exupéry), et je plane, je plane, dans le ciel de la beauté faite texte, je déguste La Promesse de l'aube.

mohamed ali a dit…

@ Liss (@ l'africain, comment s'est effectué le transfert de Mohamed Ali à l'Africain ? Les lecteurs risquent de s'y perdrent !"

Dorénavant, ce sera toujours le premier nom. J'ai à noter, quand même, que tu es la seule à venir sur mon blog depuis le tiens.

St-Ralph a dit…

Trop fort Gangouéus !! En matière de roman, je sais que vous avez tous les deux plusieurs longueurs d'avance. Mais avouez que je commence à faire des progrès.

Bravo Gangouéus ! Je n'avais pas vu que tu avais donné la bonne réponse parce que j'ai laissé mon commentaire, rapidement, entre deux cours ! En tout cas, je suis marqué à jamais par ce roman. Magnifique !

Romain Gary ? Jamais lu ! Des extraits, oui, je crois. Mais j'avoue que je ne me souviens pas du contenu des textes. Un nom fort connu !

Obambé a dit…

Bonjour,

J'ai "connu" Ralph Elison avec son Invisible man grâce à l'auteur Eugène Ebodé qui en avait parlé un peu sur le Web. Ce roman vaut vraiment le détour. On en sort... enfin, Liss, lis-le et tu verras.

@+, O.G.

GANGOUEUS a dit…

Je serai intéressé d'avoir une analyse comparative du roman de Ralph Ellison, avec l'essai de James Baldwin.

Pour ma part, concernant les voix de ces années, la violence de Chester Himes, Richard Wright ou celle de James Baldwin révèle parfaitement la condition du noir à cette époque.

Il semblerait qu'Ellison ait écrit le texte le plus structuré de tous... A suivre...

@ Anne,
Je pense que la menace est dans le titre. Mais elle est aussi dans l'appel aux modérés de tous bords dans la nécessité de faire évoluer les choses.

Il y a le désespoir de l'opprimé, mais il y a l'interpellation par Baldwin qu'il ne saurait rester en l'état. Bon, les choses ont évolué depuis...

St-Ralph a dit…

Je viens de relire ton billet après avoir posté le mien sur le même roman. Je constate que nous avons tous les deux pensé au 11 septembre et aux tours jumelles. C'est un livre absolument magnifique que tout le monde doit lire. Un livre qui ne peut laisser indifférent. Un livre qui oblige à croire que nous pouvons être sauvés si les opresseurs faisaient un peu plus de place à l'amour dans leur coeur.

Liss a dit…

Oui, j'ai lu ton billet, St-Ralph, trop beau ! Je n'avais plus le mien en mémoire, et lorsque j'ai vu l'allusion au 11 septembte, cette similitude ne m'a pas frappée. Je viens de relire ma critique et, effectivement, l'angle de vue est, dans l'ensemble, le même.
Saint-Ralph, j'adore tes billets. J'espère que viendra un jour où nous pourrons travailler sur un projet commun, cette idée avait été émise sur ton blog par un tiers, et maintenant elle me trotte de plus en plus dans la tête. Faudrait peut-être qu'on en parle sérieusement avec Gangoueus, tu ne penses pas ? Une idée me traverse même l'esprit : on pourrait commencer par le matériau que nous avons déjà ?