mardi 15 décembre 2009

Titus Flaminius, de J.F. Nahmias


J'ai un faible pour les romans historiques, surtout lorsqu'ils savent véritablement ressusciter une époque pourtant ensevelie depuis des lustres. J'éprouve la même sensation que lorsque je me trouve devant une ancienne photographie, celle de mes parents par exemple, ou de mes grands-parents, à une date antérieure même à ma naissance. Quelle magie ! Saisir quelques instants d'un passé qui ne vous appartient pas, un passé auquel vous n'avez pas pris part ! Mais on n'est pas obligé d'aller si loin : comment vous sentiriez-vous par exemple si on vous faisait revivre quelques jours de votre tendre enfance par exemple, dont vous ne pourriez vous souvenir sauf si quelqu'un, qui a été témoin de vos premières années, vous les raconte. C'est un immense privilège, et c'est tellement fascinant !


Jean-François Nahmias a entrepris de faire revivre la société romaine à cette période charnière comprise entre la fin de la république et le début de l'empire. La série qu'il a commencée il y a quelques années, celle des Titus Flaminius, en est à son quatrième tome. J'ai lu les deux premiers, et ça a été deux lectures passionnantes.

Titus Flaminius est un jeune romain de 25 ans environ, de naissance noble, qui décide de devenir détective au service des populations défavorisées, qui n'ont pas la possibilité de mener eux-mêmes des investigations, faute de moyens.

Le tome 1, intitulé "La Fontaine aux vestales", explique comment Titus est devenu détective privé : il perd sa mère dans des circonstances tragiques. Il décide de mettre la main sur l'assassin de sa mère, dont la disparition semble liée avec le vol du diamant que le Consul César a offert à sa maîtresse. Mais très vite se profile une autre piste, celle des vestales, prêtresses vénérées, respectées, vouées au célibat et à la chasteté pendant toute la durée de leur sacerdoce, c'est-à-dire environ une trentaine d'années. Elles sont condamnées à une mort atroce s'il s'avère qu'elles ont enfreint cette règle. Mais voilà : Titus Flaminius s'éprend d'une vestale, ce qui est interdit. En même temps il doit élucider la mort de sa mère, alors que tous ceux qui auraient pu l'aider à voir clair sont tour à tour éliminés par le meurtrier.

Le tome 2, "La Gladiatrice" nous plonge, comme son titre l'indique, dans le monde violent et cruel des gladiateurs. Comment des hommes, comment les peuples d'antan ont-il pu prendre plaisir, tirer même une certaine volupté de ces spectacles d'une cruauté inouïe, une cruauté gratuite, inventée pour le plaisir de voir souffrir ? Et attention : celui qui meurt doit mourir avec art. Titus Flaminius n'hésitera pas à se faire lui-même gladiateur pour élucider des meurtres mystérieux.

Suspense et rebondissements garantis jusqu'à la fin dans ces merveilleux Titus Flaminius.

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