lundi 19 avril 2010

Festival Malaki Mâ Kongo à Paris

Samedi 17 avril s'est tenu, à Paris, un festival dénommé "Malaki Mâ Kongo". C'était dans la Salle Olympe de Gouges, 16 Rue Merlin, Métro Père Lachaise. Lorsque j'avais reçu le prospectus annonçant l'événement, j'avais d'emblée été intéressée par le concept : faire connaître ou faire la promotion de la culture congolaise en particulier, africaine en général. C'est ce qu'a rappelé l'organisateur, Monsieur Massengo Ma Mbongolo, dans sa présentation théâtrale du "Malaki" : "transmettre aux petites-enfants de nos petits-enfants ce que les parents de nos parents ont vécu" ; bref connaître nos racines, et il est curieux de voir se dessiner une certaine communauté de racines entre des personnes vivant dans des endroits géographiques éloignés les uns des autres, preuve qu'au départ ces différents peuples, dispersés par les migrations dû à l'esclavage entres autres, n'en étaient qu'un. Le "Malaki Mâ Kongo" vit ainsi dans des territoires comme la Guadeloupe, Haïti, Venezuela, Italie, France et bien sûr le Congo.

Le comédien Kéta Nganga et son groupe.

Je me demandais, en m'y rendant, si le festival serait à la hauteur des idéaux qu'il portait. Aussitôt arrivé, on était accueilli par une ambiance festive accentuée par la présence d'un public important. La salle permettait l'aménagement de plusieurs espaces : un espace accueil-causerie- restauration (congolaise), un espace exposition où on pouvait trouver toutes sortes d'oeuvres littéraires, artistiques, associatives ; et enfin un espace scénique où se sont succédés des comédiens, des membres d'associations, des artistes.

Le critique Noël Kodia, dont le dictionnaire des oeuvres de la littérature congolaise vient de sortir, et le sociologue Gaston Mbemba-Loumahou, qui vient de publier deux nouveaux ouvrages.

Malaki mâ Kongo, c'est, selon les organisateurs, une sorte de "Mbongi". Dans nos villages, le "mbongi" est le lieu où l'on se retrouve pour régler les problèmes. Et il y a urgence à régler les problèmes liés au développement. Plusieurs associations ont présenté des projets intéressants, qu'il s'agisse de l'accession des jeunes à la culture et à l'éducation, l'exploitation des plantes médicinales dans la recherche médicale, la création d'une Banque de la Diaspora africaine pour financer des projets en Afrique ou offrir un service de transfert d'argent à faible coût... On avait l'impression d'une Diaspora qui se met en marche, d'une Afrique vivante, active.

Le Stand de Rhode Makoumbou.

Une Italienne, venue spécialement à Paris pour participer à ce festival, malgré les pertubations aériennes liées au nuage de cendre provoqué par le volcan islandais, a témoigné de son attachement au Malaki : "Nous, en Italie, nous soutenons Malaki Mâ Kongo, car ce n'est pas une idée occidentale, c'est un concept venu de l'Afrique et qui nous permet de connaître l'Afrique vraie, l'Afrique profonde. On connaît très peu l'Afrique". Les images à la télé ne permettent pas de connaître l'Afrique véritable, et le "Malaki Mâ Kongo" était pour elle et les autres Italiens qui font partie de l'association un moyen pour de connaître vraiment l'Afrique...

Liss et Rhode Makoumbou devant une des sculptures de l'artiste. Le thème de la femme est très présent.

Pour moi, ce festival a été l'occasion de revoir avec bonheur des amis, des connaissances, ça été surtout l'occasion de rencontrer Rhodes Bath-Sheba MAKOUMBOU, artiste peintre et sculpteuse, dont je visite de temps en temps le site. Je reçois régulièment des infos liées aux déplacements de l'artiste et plus d'une fois, je me suis dit que c'est un plaisir de voir une jeune femme s'approprier un espace où s'illustrent beaucoup plus la gent masculine. Du talent, de l'audace. La création commence déjà sur la tête de l'artiste, vous pouvez la découvrir sur son site avec différentes coiffures, toutes aussi jolies les unes que les autres.

Je n'ai pu rester au-delà de 20h et ne peut vous parler des concerts qui ont été donnés, mais je trouve que, dans l'ensemble, ce n'était pas mal, et que ce festival gagnerait a être organisé régulièrement.

10 commentaires:

kinzy a dit…

Il nous faudrait un peu plus d'échanges dans ce domaine entre l'Afrique et nos Îles.
ça manque cruellement !
Merci sè mwen pour la petite balade.

Obambé a dit…

Dommage en effet que tu aies disparu de la circulation avant 20 heures car tu nous aurais conté comme tu sais le faire la suite des événements auxquelles je… n’ai malheureusement pu assister moi-même. Retenu loin du théâtre des événements, je n’ai pu assister à ce festival. J’espère qu’on aura des films ou un film à ce propos. Le site de miss Makoumbou, je connais et je reçois régulièrement la newsletter (c’est comme ça qu’on dit, pour parler meodernement high-tech). Bravo à elle et merci à toi.
Si on connaissait mieux nos racines, il y en a des conneries qu’on ne ferait pas (plus).

@+, O.G.

Liss a dit…

@ Kinzy,

C'est vrai, ce que dis, ma soeur. Heureusement qu'il y a internet aujourd'hui, pas besoin d'attendre une quelconque manifestation pour échanger et tisser des liens entre l'Afrique et les îles, n'est-ce pas ce que nous faisons ?

@ Obambe,
Merci de me rappeler la bonne terminologie, parfois les mots m'échappent. Dis-moi, j'ai eu du mal ces dernniers jours à me connecter à ton blog, qu'est-ce qui se passe ?

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Obambé a dit…

Mbote ba mpangi,

Liss,

Oui, la plateforme était en maintenance ces jours-ci: difficile d'accéder aux blogs de unblog.fr. Le champ était en jachère. Ku sangi na bélé.
Encore merci pour ce résumé qui augmente les regrets.

@+, O.G.

kinzy a dit…

OGM: mesurons d'abord les risques

La Commission Européenne vient d'autoriser la culture d'OGM en Europe, ignorant les préoccupations des citoyens. Je viens de signer une pétition appelant à une recherche scientifique indépendante et à un moratoire sur le développement des OGM. Avec 1 million de signatures, nous avons la possibilité de présenter une proposition de loi à la Commission Européenne. Signez ci-dessous et allons jusqu'à 1 million:

http://www.greenpeace.fr/petition-ogm-europe

Merci!

Liss a dit…

C'est chose faite, Kinzy.

Caroline.K a dit…

Alors là Liss, c'est une bonne nouvelle, je pensais que ce festival n'existait plus, mais il faut croire que l'esprit de Kimpavita renaît toujours de ses cendres et c'est formidable.

Au moins grâce à toi, j'ai eu l'illusion d'y être un petit peu. Je vais refaire un tour en arrière pour voir s'il y'a un lien vers le site, je n'ai pas fais très attention sur le coup.

C'est chouette de vous voir toutes les deux Rhode M. et toi, deux artistes qui chacune à leur manière laisse une trace, tisse un fil que d'autres suivront en leur temps.

J'avoue que les grands discours ont peu d'effet sur moi, voir des gens en action, par contre oui, mais comme il faut de tout pour que ce monde tourne, heureusement qu'il y'a aussi ceux qui font de la théorie.

Caro

Malaki ma Kongo a dit…

Mama Liss
Matondo na nsayi mu tanga mio mi tsonekene. Diangana, tua monana ka ka tua baka ntangu ko ya moka. Mio mi tsonekene, ni ngudia buna bua yokele misamu.
Mandanda ma wa lembolo mona ni mawue ma: http://www.youtube.com/watch?v=FRoLjRGgBps&feature=player_embedded
Bilumbu bi kuiza mboko tomo baka nsangu.
Tata Masengo ma Mbongolo

Liss a dit…

Tata Masengo (Masengo oti Massengo ?), ntondele. Nsayi yayingi mu ku tanga, kani diambu dimosi mu lumputu, longonia !
Bitini bio bia na mona mu Youtube. Bwaubu, ti tuta kela, ni Edition ya mona, mbo luvutu bwa sa, mu mvula yi ta kwiza ? Nzambi ka luvana ngolo.