Tchicaya était donc en quelque sorte un messager des dieux, un Hermès des temps modernes, mais son message ne fut pas compris de tous. Le bilan que dressait en 1993 Jean-Pierre Biyiti bi Essam, de l'Université de Yaoundé, est toujours d'actualité : « l'œuvre tchicayenne est, aujourd'hui encore, une œuvre enclavée, une œuvre à l'état sauvage : peu connue, mal connue, parfois même inconnue. »4
jeudi 22 avril 2010
Hommage à Tchikaya U Tam'si
Tchicaya était donc en quelque sorte un messager des dieux, un Hermès des temps modernes, mais son message ne fut pas compris de tous. Le bilan que dressait en 1993 Jean-Pierre Biyiti bi Essam, de l'Université de Yaoundé, est toujours d'actualité : « l'œuvre tchicayenne est, aujourd'hui encore, une œuvre enclavée, une œuvre à l'état sauvage : peu connue, mal connue, parfois même inconnue. »4
lundi 19 avril 2010
Festival Malaki Mâ Kongo à Paris
Le comédien Kéta Nganga et son groupe.
Je me demandais, en m'y rendant, si le festival serait à la hauteur des idéaux qu'il portait. Aussitôt arrivé, on était accueilli par une ambiance festive accentuée par la présence d'un public important. La salle permettait l'aménagement de plusieurs espaces : un espace accueil-causerie- restauration (congolaise), un espace exposition où on pouvait trouver toutes sortes d'oeuvres littéraires, artistiques, associatives ; et enfin un espace scénique où se sont succédés des comédiens, des membres d'associations, des artistes.
Le critique Noël Kodia, dont le dictionnaire des oeuvres de la littérature congolaise vient de sortir, et le sociologue Gaston Mbemba-Loumahou, qui vient de publier deux nouveaux ouvrages.
Malaki mâ Kongo, c'est, selon les organisateurs, une sorte de "Mbongi". Dans nos villages, le "mbongi" est le lieu où l'on se retrouve pour régler les problèmes. Et il y a urgence à régler les problèmes liés au développement. Plusieurs associations ont présenté des projets intéressants, qu'il s'agisse de l'accession des jeunes à la culture et à l'éducation, l'exploitation des plantes médicinales dans la recherche médicale, la création d'une Banque de la Diaspora africaine pour financer des projets en Afrique ou offrir un service de transfert d'argent à faible coût... On avait l'impression d'une Diaspora qui se met en marche, d'une Afrique vivante, active.
Le Stand de Rhode Makoumbou.
Une Italienne, venue spécialement à Paris pour participer à ce festival, malgré les pertubations aériennes liées au nuage de cendre provoqué par le volcan islandais, a témoigné de son attachement au Malaki : "Nous, en Italie, nous soutenons Malaki Mâ Kongo, car ce n'est pas une idée occidentale, c'est un concept venu de l'Afrique et qui nous permet de connaître l'Afrique vraie, l'Afrique profonde. On connaît très peu l'Afrique". Les images à la télé ne permettent pas de connaître l'Afrique véritable, et le "Malaki Mâ Kongo" était pour elle et les autres Italiens qui font partie de l'association un moyen pour de connaître vraiment l'Afrique...
Liss et Rhode Makoumbou devant une des sculptures de l'artiste. Le thème de la femme est très présent.Pour moi, ce festival a été l'occasion de revoir avec bonheur des amis, des connaissances, ça été surtout l'occasion de rencontrer Rhodes Bath-Sheba MAKOUMBOU, artiste peintre et sculpteuse, dont je visite de temps en temps le site. Je reçois régulièment des infos liées aux déplacements de l'artiste et plus d'une fois, je me suis dit que c'est un plaisir de voir une jeune femme s'approprier un espace où s'illustrent beaucoup plus la gent masculine. Du talent, de l'audace. La création commence déjà sur la tête de l'artiste, vous pouvez la découvrir sur son site avec différentes coiffures, toutes aussi jolies les unes que les autres.
Je n'ai pu rester au-delà de 20h et ne peut vous parler des concerts qui ont été donnés, mais je trouve que, dans l'ensemble, ce n'était pas mal, et que ce festival gagnerait a être organisé régulièrement.
samedi 17 avril 2010
Aimez ces "R"
Aimez ces "R"
Aimez ces "R" qui définissent Césaire
Recherche des origines
Retour aux sources
Retour aux origines
Réveil des consciences
Réconciliation
de l'homme noir avec lui-même
de l'homme avec l'homme
Respect de l'autre
Richesse du coeur
Respect des valeurs
Rassemblement : un concept tout Césaire
Césaire était tous ces "R"
Et puisque nous célébrons aujourd'hui
Son Retour au pays natal
Le pays originel : la terre
Nous lui souhaitons un dernier "R"
Celui de la Récolte
des témoignages d'amitié, d'estime, de respect
pour un homme qui aura marqué l'histoire
Aimez Césaire qui était tous ces "R"
17 avril 2008
mardi 13 avril 2010
Un homme ivre de livres au salon du livre
Combien étions-nous (étudiants pour la plupart) à nous retrouver chez lui, un après-midi par semaine ? Nous prenions possession de la cour, disposions des sièges ainsi qu’une tribune où, à tour de rôle, nous lisions nos poèmes et nouvelles, qui faisaient ensuite l’objet de discussions enflammées : forme et fond, points positifs, points négatifs, point de complaisance ! Libre ensuite à l’auteur du texte de prendre ou non en compte les remarques de ses camarades.
Nous avions également le privilège de rencontrer des personnalités littéraires ou culturelles de notre pays et d’ailleurs, que Léopold Pindy Mamonsono invitait régulièrement pour notre plus grand plaisir.
Au fil des mois, nous devînmes en quelque sorte sa ‘‘troupe’’ de comédiens, ses hommes d’action. Avait-il une idée de spectacle à monter autour d’un auteur, d’un thème ? Il pouvait compter sur nous, nous étions disponibles. Avait-il une émission télé à enregistrer, notamment l’émission littéraire « Autopsie » ? Il ne se faisait pas de souci quant aux participants à cette émission : nous étions là. Léopold Pindy Mamonsono aimait travailler avec les jeunes, non seulement parce qu’il avait conscience que cette jeunesse, la relève de demain, avait besoin d’être formée, mais aussi parce qu’avec eux, point de rivalités ni de discussions pour faire le travail demandé. C’était une belle collaboration, un échange d’expériences, de connaissances et de savoir-faire enrichissant.
Je suis reconnaissante à Monsieur Pindy Mamonsono de nous avoir donné un espace où nous pouvions nous livrer à une débauche de lectures, où nous pouvions donner vie à nos envies d’écriture, et pour des jeunes avides de fête et de vie, ça compte d’avoir un endroit où s’éclater !
Avant de vous présenter cette petite interview, je ne résiste pas à la tentation de publier un extrait du mail qu'il m'a envoyé, rentré au pays, car il donne une idée de la relation paternelle qu'il avait avec nous :
INTERVIEW
Vous vous étiez lancé dans l'édition, en créant les Editions Héros dans l'ombre, comment se portent-elles ?
Tenir une maison d'Edition en Afrique, est-ce facile ? Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
De nombreux étudiants ont profité de votre expérience et surtout de votre bibliothèque qui a brûlé (ou a été brûlée ?) dernièrement. Comment avez-vous vécu ce drame ? Avez-vous réussi à la reconstituer en partie ?
Curieusement l'Etat que je sers depuis bientôt 40 ans ne m'est pas venu au secours, seules quelques personnes de volonté, parmi lesquels il faut signaler Madame Bélinda Ayessa, directrice du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, mais surtout le jeune et dynamique DJO WASHINGTON EBINA, avec sa FONDATION EBINA, m'étaient vraiment venus en aide, d'abord en me logeant moi et ma famille dans leur hôtel pendant près d' un mois, en même temps qu'il (DJO et LA FONDATION EBINA), réhabilitait ma maison en refaisant tout ce qui avait été détruit (portes, fenêtres, tapis, peinture) à l'exception de la bibliothèque, des lits... Mention spéciale donc à l'initiative de ce dynamique fils Ebina dont la Fondation est en train de réussir des actions de choc sur le plan social au Congo.
Vos projets pour l'avenir ?