mercredi 17 novembre 2010

J'aurais voulu être journaliste

"J'aurais voulu être journaliiiiste ! pour pouvoir faire mon numéroooo !"
Oui, je sais, c'est "un artiste" qu'on dit, dans la chanson... de qui déjà ? Elle a tellement été interprétée que je me demande qui en est le compositeur.

Un ami écrivain et journaliste, Christian Mambou, m'a dit un jour : "Toi, tu as l'habitude d'écrire des billets. Moi, la prise de vue, les montages vidéo, ça me connaît. Pourquoi ne mettrions-nous pas nos talents ensemble ? Pourquoi ne pas passer du texte à l'audiovisuel ?"
J'écarquille les yeux :
"- Tu veux dire... une émission ? Comment cela peut-il se faire ?  Et puis faire la chronique d'un livre est une chose, la présenter à la télé est une tout autre chose, es-tu sûr que je sois la bonne personne ?
- Oh ! pour le choix de la personne, je ne me fais aucun souci, tu es la bonne personne, fais moi confiance. Le problème, c'est surtout de faire aboutir le projet, de trouver preneur. Mais faut déjà commencer à transformer l'idée en quelque chose de concret. Alors chosis un roman et faisons un essai."

C'était l'été 2008. Il avait l'air sûr de lui, alors je me suis dit : pourquoi pas ? Ce sera l'occasion de vivre une nouvelle expérience, de voir si je peux me glisser dans la peau d'un journaliste. A l'époque, j'étais en pleine découverte de l'oeuvre de Tchicaya U Tam'si, c'est donc de lui que j'ai parlé, plus précisément du roman Ces fruits si doux de l'arbre à pain.

Et voici ce que ça a donné.



18 commentaires:

Françoise a dit…

excellent ! si après ça on n'a pas envie de le lire, cet auteur ! bravo pour la maîtrise du sujet et pour la manière !

kinzy a dit…

Essai très concluant, mes félicitations ma chère liss !

Liss a dit…

@ Françoise et Kinzy,

merci pour vos mots. Ce n'est pas mauvais alors, si je comprends bien.

Ballades et escales en littérature africaine. a dit…

Tu es Brillante ! Je suis d'autant plus fasciné qu'il s'agit d'un de mes écrivains préférés.
Bise Liss dans la vallées des livres.
Hervé

Aimé a dit…

Chère Liss aux mille facettes à découvrir!

Don de Dieu, tu dégages, sans conteste, une finesse d'intelligence qui aide les autres, pris à défaut, à se prendre, se reprendre et se surprendre de passion pour la littérature.

Une fois de plus, quelle fierté pour le Congo de t'avoir! : Le fait de commencer par un Congolais dans cette entreprise noble de faiseuse de rois le prouve à suffisance. D'autant plus que, nous pensons que les Congolais, d'où qu'ils soient, plus que les autres, ont besoin des fruits doux de l’arbre à paix après des fruits amères de l’arbre de la guerre répandus pas des semeurs de guerre.

Nous allons lancer une pétition pour cela : Liss au petit écran ! Tant cette réminiscence des œuvres de l’esprit congolais, enfouies dans le sable immaculé de la guerre et de la société du zapping, interpelle nos consciences.

Vivement les beaux jours, faits de délectation, de menus plaisirs mignons et de joie de vivre livresques, avec notre étoile montante Liss.

Parlons-en à volonté dans nos prochaines retrouvailles.

Bien à toi

A.E

Obambé a dit…

En bon tricheur et paresseux que je suis, je fais mien les mots et les idées d'Aimé!

Je n'ajoute rien, je ne retranche rien.

@+, O.G.

Aimé a dit…

Quelle modestie de la part d'Obambé!: on peut néanmoins lire "...par des semeurs de guerre." à la place de "pas des..." faisons-le pour Liss.

A.E

Liss a dit…

Mais dites donc, messieurs Hervé, Aimé et Obambé, je vais finir par prendre la grosse tête !

@ Aimé,
j'apprécie le parrallèle : "ces fruits si doux de l'arbre à paix" ! Si tout le monde faisait de la paix une priorité, comme toi, le monde se porterait bien mieux ! Faudra que je pense à "écouter" Le Conseiller du prince un de ces jours !

St-Ralph a dit…

La femme aux multiples talents ! Quand je crois te connaître un peu, tu changes de registre. Je ne sais plus où j'en suis.

Metanee a dit…

Liss, serait il possible de te parler en privé? Si oui je te joins mon adresse, merci de me communiquer le tien. C'est à propos d'un commentaire que je dois faire, tu m'as l'ai de t'y connaître, pourrais tu m'éclairer?
C'est assez urgent.
Mon e-mail: metanee@hotmail.fr

Bravo pour ce blog, simple mais riche, rondement mené!

M.F a dit…

c'est pas moi qui dirait qu'elle n'est pas faite pour la télé, Liss. J'ai trouvé cette vidéo formidable et si je crée ma télé(lo) tu sera la première qui y passera. Vraiment un coup d'essaie cou^p de maître

Liss a dit…

Trop sympa, MF, j'espère qu'un jour les choses se dessineront en grand pour toi, j'y crois !

Cunctator a dit…

J'aime bien la présentation, les commentaires littéraires, et oui, c'est de littérature dont il s'agit, et surtout le dernier extrait, celui où il est question de la difficile conciliation ou articulation du moderne au traditionnel. J'évoque moi-même cette difficulté des Noirs postcolonisés à concilier ces deux aspects de leurs sociétés dont il ont pourtant réussi une fusion synchrétique (c'est cela l'Afrique), mais qui chacun servent bien souvent à justifier les griefs que l'on fait à l'autre.

Tu peux lire un article intitulé: "Les Noirs ou la culture de l'inculture" dont voici le lien : http://reflexions-actuelles-dnn.blogspot.com/2010/04/les-noirs-ou-la-cuture-de-linculture.html

Liss a dit…

Bonjour Cunctator,

Excellent billet de D. Ngoïe-Ngalla ; tout de lui est appréciable, de toutes façons. L'article montre bien en effet le mal qu'a l'Africain de se positionner entre tradition et modernité, est-ce si difficile de faire la synthèse entre les deux ? Encore faut-il qu'il prenne conscience de son héritage traditionnel, car souvent il s'est acharné à le gommer au point de penser ne plus le posséder... et en ce sens la dernière partie de l'article est intéressante. Merci pour le lien.

Cunctator a dit…

Hello Liss,

A te lire, je vais finir par m'appeler D. Ngoïe-Ngalla (rires). Le texte dont je t'ai envoyé le lien est bien de Cunctator. A quand notre interview? C'est moi qui poserait les questions, hihihi

Liss a dit…

très drôle ! hihihi kiééé kiééé kiééé !

Anonyme a dit…

j'aime boire goulûment vos résumés comme l'eau de roche: raffinée, hyaline et simple. l'essentiel y est toujours et on ne peut que se pourlécher face à une écriture avec agilité. merci pour tout! que le tout puissant vous permette de pousser toujours vers l'entaille du surhomme!
un lecteur

Liss a dit…

Voici un commentaire bien sympathique ! je vous en remercie. j'aurais souhaité en savoir un peu plus sur vous, mais vous préférez rester anonyme...